L'Étranger par Jacques Ferrandez ont été vendues pour EUR 22,00 chaque exemplaire. Le livre publié par Gallimard Jeunesse. Il contient 136 pages et classé dans le genre Boutiques. Ce livre a une bonne réponse du lecteur, il a la cote 4.6 des lecteurs 250. Inscrivez-vous maintenant pour accéder à des milliers de livres disponibles pour téléchargement gratuit. L'inscription était gratuite.
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Description du livre L'Étranger : Sous le soleil exactement ! - 9 internautes sur 10 ont trouvé ce commentaire utile.Sous le soleil exactement !
Par Bruce Tringale
Le défi était d'ampleur : mettre en image , le roman de Camus , véritable manifeste de l'absurdité de l’existence humaine .Jacques Ferrandez s'en sort haut la main.Rappelons quand même le sujet : l’histoire suit un certain Meursault à travers l'Algérie française : Meursault enterre sa mère sans verser une larme , sympathise avec un proxénète , tue un arabe sur un coup de tête et sur un coup de soleil, et ne se défend pas à son procès .La mise en images de Ferrandez m'est devenue totalement indissociable du texte de Camus : son Meursault a la beauté du diable. Les images renforcent le versant voyeur du lecteur . Nous voici en position de scruter la moindre action , la moindre expression de cet étranger qui échappe à ce que l'on attend de tout être humain : empathie , compassion , altruisme , doute , remords ou culpabilité.Meursault n'est pas dépourvu de sociabilité : on le voit se marrer à un film de Fernandel , accepter une invitation à dîner , faire l'amour . Ce n'est pas un monstre isolé complotant la fin du monde . Il transpire sous le soleil , s'inquiète de sa mort , prête main forte à un copain et tente pathétiquement de se défendre à son procès .Camus met en scène un homme indifférent aux autres et à lui même , guidé par le présent , obéissant aux besoins alimentaires de manger ,de s'accoupler , voir du monde. Mais ces besoins sont isolés de tout rapport à l'autre : les notions d'amour ,de sentiments lui sont étrangers . Meursault n'est pas diabolique juste indifférent, détaché ....libre !Ferrandez rend bien la jeunesse du personnage , son corps élancé et séduisant. L'aspect visuel permet de renforcer la construction de la fable de Camus : l'Etranger s'ouvre et se clà´t sur le jugement de Meursault.Il est observé à l'enterrement de sa mère par des grabataires qui s’étonnent de son indifférence pour passer à son procès oùses pairs se révulsent de son inhumanité .Ferrandez pour adapter son récit choisit de taire la voix off du personnage dans la première partie . Privé du seul moyen d'expression que Camus lui avait donné , le voici plus étranger que jamais aux yeux du lecteur . La mise en page du dessinateur , l'insertion d'Alger remarquablement restituée sur papier , véritable personnage secondaire , des expressions de visage et corporelles travaillées pallient à ce manque .Et la scène du meurtre sur la plage est remarquablement découpée et a dà» nécessiter un travail considérable .La voix off de Meursault revient en deuxième partie en contrepoint à son silence lors de son procès . Meursault n'est pas cynique , ni amer . C'est une bouteille vide dans laquelle circule de l'eau qui jamais ne cesse de couler. Une liberté insaisissable à l'autre , obscène , dépourvue de sens et de moralité . Meursault fait donc il est .Il devient un miroir , un miroir dans lequel la société refuse de se voir .Celle-ci juge un homme qui n'adhère à aucune valeur émotionnelle , qui accepte et embrasse le néant de l'existence sans céder à l'angoisse .C'est insupportable et il est logique que Meursault soit envoyé à la mort condamné avant l'heure pour crime contre l'humanité . Écrit en 1942 , quelques mois après le déclenchement de la solution finale , Meursault rappelle certains nazis capables d’exécuter leurs tâches sans malveillance, ni haine .Magnifiquement illustré , l’Étranger de Ferrandez permet la fusion harmonieuse entre le texte et l'image . Jamais l'inhumanité n'aura été si charnelle , si contradictoire avec ce que l'on nous donne à voir .Une BD qui se lit comme un roman . Et inversement .... Le jour où sa mère est morte, Meursault a remarqué qu'il faisait très chaud dans l'autobus qui le menait d'Alger à l'asile de vieillards, et il s'est assoupi. Plus tard, dans la chambre mortuaire, il a apprécié le café que lui offrait le concierge, a eu envie de fumer, a été gêné par la violente lumière des lampes électriques. Et c'est avec une conscience aiguë du soleil qui l'aveugle et le brûle que l'employé de bureau calme et réservé va commettre un acte irréparable. Camus présente un homme insaisissable amené à commettre un crime et qui assiste, indifférent, à son procès et à sa condamnation à mort.
Par Bruce Tringale
Le défi était d'ampleur : mettre en image , le roman de Camus , véritable manifeste de l'absurdité de l’existence humaine .Jacques Ferrandez s'en sort haut la main.Rappelons quand même le sujet : l’histoire suit un certain Meursault à travers l'Algérie française : Meursault enterre sa mère sans verser une larme , sympathise avec un proxénète , tue un arabe sur un coup de tête et sur un coup de soleil, et ne se défend pas à son procès .La mise en images de Ferrandez m'est devenue totalement indissociable du texte de Camus : son Meursault a la beauté du diable. Les images renforcent le versant voyeur du lecteur . Nous voici en position de scruter la moindre action , la moindre expression de cet étranger qui échappe à ce que l'on attend de tout être humain : empathie , compassion , altruisme , doute , remords ou culpabilité.Meursault n'est pas dépourvu de sociabilité : on le voit se marrer à un film de Fernandel , accepter une invitation à dîner , faire l'amour . Ce n'est pas un monstre isolé complotant la fin du monde . Il transpire sous le soleil , s'inquiète de sa mort , prête main forte à un copain et tente pathétiquement de se défendre à son procès .Camus met en scène un homme indifférent aux autres et à lui même , guidé par le présent , obéissant aux besoins alimentaires de manger ,de s'accoupler , voir du monde. Mais ces besoins sont isolés de tout rapport à l'autre : les notions d'amour ,de sentiments lui sont étrangers . Meursault n'est pas diabolique juste indifférent, détaché ....libre !Ferrandez rend bien la jeunesse du personnage , son corps élancé et séduisant. L'aspect visuel permet de renforcer la construction de la fable de Camus : l'Etranger s'ouvre et se clà´t sur le jugement de Meursault.Il est observé à l'enterrement de sa mère par des grabataires qui s’étonnent de son indifférence pour passer à son procès oùses pairs se révulsent de son inhumanité .Ferrandez pour adapter son récit choisit de taire la voix off du personnage dans la première partie . Privé du seul moyen d'expression que Camus lui avait donné , le voici plus étranger que jamais aux yeux du lecteur . La mise en page du dessinateur , l'insertion d'Alger remarquablement restituée sur papier , véritable personnage secondaire , des expressions de visage et corporelles travaillées pallient à ce manque .Et la scène du meurtre sur la plage est remarquablement découpée et a dà» nécessiter un travail considérable .La voix off de Meursault revient en deuxième partie en contrepoint à son silence lors de son procès . Meursault n'est pas cynique , ni amer . C'est une bouteille vide dans laquelle circule de l'eau qui jamais ne cesse de couler. Une liberté insaisissable à l'autre , obscène , dépourvue de sens et de moralité . Meursault fait donc il est .Il devient un miroir , un miroir dans lequel la société refuse de se voir .Celle-ci juge un homme qui n'adhère à aucune valeur émotionnelle , qui accepte et embrasse le néant de l'existence sans céder à l'angoisse .C'est insupportable et il est logique que Meursault soit envoyé à la mort condamné avant l'heure pour crime contre l'humanité . Écrit en 1942 , quelques mois après le déclenchement de la solution finale , Meursault rappelle certains nazis capables d’exécuter leurs tâches sans malveillance, ni haine .Magnifiquement illustré , l’Étranger de Ferrandez permet la fusion harmonieuse entre le texte et l'image . Jamais l'inhumanité n'aura été si charnelle , si contradictoire avec ce que l'on nous donne à voir .Une BD qui se lit comme un roman . Et inversement .... Le jour où sa mère est morte, Meursault a remarqué qu'il faisait très chaud dans l'autobus qui le menait d'Alger à l'asile de vieillards, et il s'est assoupi. Plus tard, dans la chambre mortuaire, il a apprécié le café que lui offrait le concierge, a eu envie de fumer, a été gêné par la violente lumière des lampes électriques. Et c'est avec une conscience aiguë du soleil qui l'aveugle et le brûle que l'employé de bureau calme et réservé va commettre un acte irréparable. Camus présente un homme insaisissable amené à commettre un crime et qui assiste, indifférent, à son procès et à sa condamnation à mort.
Détails sur le L'Étranger - Si vous avez décidé de trouver ou lire ce livre, ci-dessous sont des informations sur le détail de L'Étranger pour votre référence.
Le Titre Du Livre | : | L'Étranger |
Vendu par | : | Gallimard Jeunesse () |
Editeur | : | Jacques Ferrandez |
Langue | : | Français |
ISBN | : | 2070645185 |
Livre Format | : | E-Book, Hardcover |
Nombre de pages | : | 136 pages |
Genre | : | Boutiques |
Nom de fichier | : | létranger.pdf |
La taille du fichier | : | 12.09 KB |
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